Je vis près de l’Espagne, j’aime à observer le travail des artisans et des architectes de ce côté de la frontière.
Ce que j’y vois me plaît, c’est parfois curieux, mais c’est toujours varié. On ressent une liberté d’expression dans la mise en œuvre. Pourquoi n’ai je pas cette sensation chez nous ? pourquoi toutes les constructions se ressemblent-elles ? aucune fantaisie, le même pavillon se répétant à l’infini, ces mêmes immeubles cubes blancs avec des tâches de couleurs « pop » déjà démodés.
Sans chercher la cause uniquement dans des réglementations d’urbanisme stupides, élaborées par des architectes sans cervelle, appliquées par un essaim de fonctionnaires zélés.
Actifs, je suis et nous sommes constamment sous pression, une pression fiscale qui nous oblige à une productivité maximale si nous voulons nous en sortir. Le maçon n’est pas plus libre que moi aussi, il doit composer avec un droit social terrible, des charges élevées et une compétition féroce.
Nous ne nous sentons plus libres, nous ne pouvons plus essayer, chercher, tenter, nous tromper… nous n’en avons plus le temps. Nous nous contentons de reproduire jour après jour quelques réflexes de survie professionnelle. Et cela annile toute créativité, tout espoir de renaître.
Et ce ne sont pas de pseudo formations professionnelles, dispensées par des incapables dans le cadre d’un « plan » encadré par l’état qui changeront cela.
Pas de créativité sans liberté !